Le blog de René Noto

Realitas

Mois : octobre 2024

Actualités du dimanche 27 octobre 2024

Encore une semaine dominée par l’intensité des inondations en France comme dans le reste de l’Europe , inondations isolées ou associées aux tempêtes, ouragans…

  • France (département du Var)

Le Gard et le Var en vigilance orange pluie-inondation, de fortes pluies se sont abattues sur ces départements, jusqu’à un mètre d’eau ont envahi les rues de communes varoises, et des routes ont été fermées.

https://www.tf1info.fr/meteo/alerte-meteo-france-previsions-routes-fermees-rues-inondees-un-deluge-de-pluie-cette-nuit-dans-le-var-et-le-gard-2330500.html

  • France le Sud-Est en vigilance orange

https://www.bfmtv.com/meteo/intemperies/pluie-inondations-crues-trois-departements-en-vigilance-orange-dans-le-sud_AN-202410250508.html

La Haute-Corse, la Corse-du-Sud, la Savoie, l’Aveyron, la Lozère, l’Ardèche, le Vaucluse, le Gard, l’Hérault et les Bouches-du-Rhône sont concernés par cette alerte. Pour dimanche 27 octobre  
  • Philippines , tempête Trami octobre 2024

Tempête Trami , le bilan s’alourdi bilan s’alourdit à plus de 90 morts Les secouristes tentent toujours de porter assistance à des personnes bloquées dans des zones rendues inaccessibles par les inondations.

Voir reportage

https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/10/26/tempete-trami-aux-philippines-le-bilan-s-alourdit-a-plus-de-quatre-vingts-morts_6360259_3244.htm

https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20241027-philippines-la-temp%C3%AAte-trami-fait-plus-de-100-morts-les-recherches-se-poursuivent

Curiosité géologique ?

Un cratère mesure environ 25 mètres de diamètre, pour 200 mètres de profondeur est apparu près d’une mine de cuivre : dans le désert d’Atacama, au Chili.

Aucun dégât n’a été noté sur l’infrastructure ni sur le personnel. Tout a été sécurisé et l’activité sur le site a été suspendue mais il reste encore à déterminer la cause de cet effondrement. Car si le processus qui en est à l’origine est connu de manière générale, l’activité minière effectuée sur place pourrait bien être la cause directe.

Rappel

Accident minier survenu au Brésil le 13 octobre 2010, : 33 mineurs bloqués dans les mines de cuivre 600 m de profondeur et qui a donné lieu à un sauvetage exceptionnel après 69 jours.

https://www.geo.fr/histoire/chili-il-y-a-10-ans-les-33-mineurs-de-latacama-remontaient-a-la-surface-202446

Les inondations : leurs survenues et leurs conséquences une fatalité ?

  • Certes l’abondance et la durée d’un épisode pluvieux favorise la survenue d’inondations ,pourtant n’y-a-t-il pas des facteurs humains surajoutés ?

L’observation en milieu rural comme en milieu semi-urbain permet de constater :

-Les risques liés aux embâcles de bois dans les cours d’eau (1) ;

-L’imperméabilisation de grandes surfaces par  asphaltage, et  bétonnage) (2) ;

-La construction à proximité immédiate du lit majeur(3) ;

-Le mauvais entretien des réseaux d’égouts en milieu urbain et semi urbain(4)(5) ;

1)-Les risques liés aux embâcles de bois dans les cours d’eau : état des connaissances et principes de gestion. Hervé Piégay, Yves-François Le Lay, Bertrand Moulin(1

https://shs.hal.science/halshs-00366903/document

(2) https://novae.ca/quand-les-villes-retirent-lasphalte/

(3)-https://www.eaufrance.fr/glossaire/lit-majeur

(4)-https://www.alphascan.fr/articles/les-risques-lies-au-manque-d-entretien-des-reseaux-en-cas-de-fortes-pluies-et-orages

(5)-https://www.mementodumaire.net/wp-content/uploads/2012/07/Guide-Mitigation-r%C3%A9seaux-inondations2005.pdf

  • Les pertes humaines sont des autres conséquences des inondations massives, dans ce domaine  il n’y  a pas également de fatalité.

Que penser de ces automobilistes qui franchissent des passages inondés malgré les avis de danger ?(1-2-3)

Que penser de ces habitants qui vont essayer de reprendre leurs voitures dans des parkings souterrains en cours d’inondations ? (4)

Que penser de ces automobilistes qui lors de tempêtes associées aux grandes inondations vont circuler dans des zones  très  arborisées avec le risque d’un arbre qui s’abat sur la voiture ? (5)

Que penser de ces promeneurs  qui viennent sur les falaises des  côtes maritimes « admirer » le déferlement de grandes vagues  avec le risque d’être emportés ? (6)

(1)-https://www.ouest-france.fr/meteo/intemperies/noyades-et-disparitions-dans-le-gard-le-danger-des-ponts-submersibles-5742bfd4-dfcf-11ee-a459-4d0565cc4317

(2)-https://www.xlandes-info.fr/actualites/actualite/des-panneaux-pour-eviter-les-noyades-sur-les-routes-inondees

(3)-https://www.sante-sur-le-net.com/les-noyades-par-inondation-un-risque-majeur-en-ete/

(4)-https://www.francetvinfo.fr/meteo/inondations/intemperies-dans-le-sud-est/inondations-dans-le-sud-est-pourquoi-lesparkings-souterrains-ont-tue-autant-d-habitants_1113767.html

(5) –https://www.leparisien.fr/faits-divers/tempete-ciaran-mort-dun-chauffeur-routier-ecrase-par-un-arbre-sur-une-route-de-laisne-02-11-2023-WA4OQYCSF5DZFPDK5WMF3PRSAU.php

(6)-https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/trois-personnes-emportees-par-une-vague-dans-le-finistere-ce-que-l-on-sait-ca2f0ba2-d814-11ec-b74d-895ee302236d

Conclusions

Des faits historiques dans les mémoires oubliées : la région de la Faute-sur- Mer signalée dans les  récits anciens comme une zone de vague de submersion avec risques de noyades.

Non les dégâts matériels comme les pertes humaines au cours des inondations ne sont pas une fatalité, on peut limiter leur licence par une politique de prévision, de prévention, de protection et surtout par une éducation des populations.

C’est arrivé un 27 octobre

Le 27 octobre est le 300e jour de l’année du calendrier grégorien, il en reste encore 65 jours.

  • 1553 Suisse :Sur ordre du Grand Conseil de Genève le médecin et théologien franco-espagnol Michel Servet est brulé vif par l’inquisition pour avoir critiqué par écrit la doctrine du protestant Jean Calvin.
  • 27 octobre 1661 France :Saint Malo : la « Grande brûlerie » détruit une partie de la ville close de Saint-Malo.
  • 1662,France : Louis XIV rachète Dunkerque à l’Angleterre, la ville devient ainsi définitivement française.
  • 27 octobre 1854,Canada, Ontario : Accident de train à Chatham, un train de gravier entre en collision avec un train de messageries, bilan de 52 victimes et de 48 blessés, pire accident de train de l’époque.
  • 27 octobre 1907,Slovaquie village de Cernova :Massacre opéré par l’armée hongroise dans  ce village devant une église ,plusieurs dizaine de morts et une centaine de blessés.
  • 27 octobre 1870,France :Le maréchal François Bazaine capitule à Metz avec son armée de 180.000 hommes.
  • 1946,France :Promulgation de la Constitution de la Quatrième république française.
  • 27 octobre 1972 France,(Puy-de-Dôme) :Accident aérien, bilan 60 morts.
  • Egypte et Israël 1978 :Prix Nobel de la paix conjoint Anouar el-Sadate et Menahem Begin , ils seront tous deux assassinés.
  • 27 octobre 1981 Côtes suédoises : Le sous-marin soviétique S-363 s’échoue.
  • 27 octobre 1985,Algérie :Wilaya de Constantine, séisme de 5,9, bilan :6 morts, des dizaines de blessés.
  • 27 octobre 2010, Sumatra : Séisme  et éruption du volcan Merapi sur l’île de Java , bilan 179 morts.
  • 27 octobre 2016,Italie : Deux secousses de magnitude 5,5 puis 6,quelques dizaines bléssés .
  • 27 octobre 2018, États-Unis, (Pittsburgh), fusillade dans une synagogue, bilan plusieurs morts.

Journée mondiale du patrimoine audiovisuel le 27 octobre de chaque année.

Journée mondiale de l’ergothérapie.

Jour de la marine aux Etats-Unis d’Amérique.

Gestion d’un événement

Les paramètres d’analyse et de gestion d’un événement
Les paramètres d’analyse et de gestion d’un événement agressif, d’une agression de nature collective, tels qu’ils ont été définis précédemment sont de trois ordres, de trois dimensions, en d’autres termes l’événement s’inscrit dans la prise en compte de ces trois paramètres ; l’espace, le temps et contexte polyvalent socio-culturel, technique, économique…de la région de survenue.
I/ L’espace
L’espace est considéré souvent à tort à la fois comme un concept géographique, mais aussi géopolitique, il va se caractériser à la fois par le lieu de survenue : site urbain, rural, montagneux, désertique, marin…, sa dimension appréciée en surface, en km carrés.
Il y a quelques décennies encore on pouvait proposer de classer les catastrophes en fonction de la superficie atteinte, était alors prise en compte l’idée d’une zone géographique dont le rayon s’étendrait de 2 à 100 km : cette conception classait les événements survenant dans une zone de rayon de dimensions variables (inférieur à 1 km, de 1m rayon à 100 km et enfin un rayon supérieur à 100 km.)
Il est évident que cette perception est partiellement utile pour les grandes catastrophes naturelles, Cependant le concept de surface ne peut se limiter car il peut être extensible et être atteint lui aussi de « mondialisation », de nombreux événements peuvent en être l’origine :
-Les cyclones, tempêtes, ouragans ont sont l’exemple le plus démonstratif : phénomènes prévus par les services météorologiques aussi bien pour leur point de départ, leur évolution, leur intensité
– Les éruptions volcaniques dont les cendres sont transportées sur des centaines , voire des milliers de kilomètres, et avoir ainsi des répercussions considérables sur la vie des populations : pollution atmosphérique, dérèglement climatique avec diminution de l’exposition solaire… on garde en mémoire l’éruption du volcan islandais en 1783 -1784 qui a eu des conséquences pour toute l’Europe continentale et plus près de nous celle du volcan Eyjafjallajökull en Islande qui a perturbé la circulation aérienne dans une partie de l’Europe ;
– Les tsunamis, conséquences de séismes sous-marins , peuvent avoir des répercussions sur uniquement régionales (tsunami de la Mer du Japon en 1993), mais aussi lointaines sur des côtes à des milliers de kilomètres (séisme et tsunami au Portugal en 1755).
Pour les autres événements, dès la connaissance de leur nature, la surface de la catastrophe est implicitement connue.
Il en est ainsi pour toutes les catastrophes de transport collectif, terrestre, ferroviaire, aérienne, maritime : une catastrophe ferroviaire s’étendra sur une centaine de mètres, de même une catastrophe aérienne survenant sur l’aéroport même, il en sera peut-être différemment si l’avion explose en vol ou percute le sol à grande vitesse, dans ces conditions les débris seront éparpillés sur une surface beaucoup plus grande (France, accident d’avion d’Ermenonville, 1974-Royaume-Uni, accident par explosion terroriste à Lockerbie-Niger, désert du Ténéré, explosion en vol par attentat terroriste, 1989-et plus récemment en France dans les Alpes, le vol A 320 de la Germanwings, 2015).
Pour les accidents et surtout les catastrophes industrielles, la quantité d’espace atteinte est beaucoup plus grande en fonction de la nature de l’événement, ce sont surtout les explosions dont le retentissement local est le plus important pouvant atteindre une grande partie de la ville.
Les situations de ce type ont été fréquentes dans le passé et le seront encore dans le futur.
Historiquement ce furent les poudreries qui étaient responsables des plus grands accidents mais pour autant les explosions surviennent encore aux 20 et 21° siècle, plus « classiques » celles survenues en milieu urbain et périurbain : les ports, les zones industrielles.
Rappels des explosions les plus importantes qui sont devenues « les événements de référence :
– Pays- Bas ,1654, explosion de la poudrerie de Delphes, plusieurs centaines de morts ? un millier de blessés ? destruction d’une partie du centre-ville ;
– France, 1794, Paris, explosion de la poudrerie de Grenelle, environ un millier de morts comprenant les ouvriers de l’usine et les populations voisines et autant de blessés, des dégâts considérables ;
– Banlieue de Lille, janvier 1916, explosion de l’Arsenal des Dix- huit ponts, tout un quartier détruit,104 morts et plus de 400 blessés ;
– Canada, port de la ville d’Halifax, 1917, explosion du cargo français, le Mont-Blanc, avec une cargaison de munitions suivies d’un tsunami, une partie de la ville détruite, 2000 morts environ, des milliers de blessés ;
-États-Unis, Texas City, 1947, explosion du navire français « le Grandcamp » avec une cargaison de nitrate d’ammonium, plus de 500 morts, 3000 blessés, destruction matérielle importante ;
– France, Toulouse, 2001, explosion de l’usine AZF, 32 morts, plus de 1000 blessés et destructions importantes ;
-Congo, Brazzaville, mars 2012, explosion d’un dépôt de munitions, plus de 150 morts, des centaines de blessés, tout un quartier de la ville détruit ;
-Ukraine, 2017 explosions d’un dépôt de munitions , évacuation d’une partie de la ville (30 000 habitants) ;
-Russie, octobre 2020, explosion d’un dépôt de munitions, plusieurs villages évacués ;
– Liban, port de Beyrouth, août 2020, explosion d’un dépôt de nitrate d’ammonium, plus de 100 morts, environ 6500 blessés, une partie de la ville détruite.
Cette notion de » surface de catastrophe » est importante car elle va servir d’information sur l’importance de dégâts matériels, le nombre de victimes en fonction des bâtiments atteints. Actuellement elle peut être appréciée plus facilement par l’emploi de drones et ainsi déterminer la nature et la quantité de moyens humains et matériels à mettre en œuvre.
C’est dans ce contexte qu’il faut prendre en compte le concept de « population avoisinante », c’est-à-dire celle qui demeure à proximité géographique d’un site industriel.
Depuis l’accident de Seveso en 1976 il est apparu nécessaire de classer les sites industriels en fonction des risques (incendies, explosion, nuages toxiques…).
Les événements sociétaux obéissent aux mêmes règles d’extension de leur surface initiale : les deux grands conflits internationaux de 1914 -1918 et la deuxième guerre mondiale en sont deux exemples récents.
Les faits quotidiens mettent en évidence cette extension même dès l’événement considérés comme mineurs par rapport à des grands conflits, l’évolution du terrorisme dans une grande partie du monde en est un exemple.
Même à l’échelon d’une nation, une région on évoquera l’extension des flambées de violence à partir d’une localisation et d’un fait initial relativement précis, les violences de la cité rapidement extensive en sont un exemple permanent.
Enfin les grandes pandémies des siècles passai ont bien montré l’évolution des maladies infectieuses et contagieuses : peste, choléra, variole etc., la pandémie actuelle liée à un Corona virus met en évidence le risque permanent de l’extension mondiale des zoonoses.
En conclusion il faut remarquer la permanente confusion entre surface et espace : la surface « parle, s’exprime », se mesure, l’espace est infini et silencieux.
« Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie ».
Blaise Pascal (1623-1662)


Prochain texte : le temps

« Béton mémoriel »

Béton mémoriel

On connait déjà le concept de « mémoriel » qui est associé à de nombreuses situations , les pierres mémorielles sont aussi connues.(1)
On découvre maintenant « le béton mémoriel ».
Une église endommagée par un séisme (Le Teil , Ardèche 11 novembre 2019) ne peut être réparée , elle sera « déconstruite » et reconstruite en partie avec les pierres d’origine, les autres matériaux seront broyés et serviront à la fabrication d’un » béton mémoriel ».(2)
Quelle valeur accorder à ce concept ? Il est le témoignage de la vacuité de cette pensée « écolo-psychologique ».

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